réponse à Mr Ennaji :Les salafistes une espèce à part ?

 

 

 Ce que vous mettez en relief Mr Ennaji , c’est bien cette partie de nous même refoulés dans les bas font de la mémoire collective ..! vous avez raison de relever cette dichotomie de la personnalité de la société marocaine , d’un côté les nantis qui vivent dans l’opulence indécente et de l’autres les laissés pour compte ,les demeurés les meurtris ,cette dichotomie qu’engendre cette société à deux vitesse est responsable de cette schizophrénie pathologique des citoyens , que le refoulement vers la sphère religieuse de tant de frustrations tant de manques et de privations créée ce qui annonce des situations bien inextricables et conflictuelles pour l’AVENIR , car la perte de la foi en l’Avenir  , c’est la perte en la foi en l’Homme et par la suite sa déchéance de l’Humanité ,cet HOMME que notre sainte religion a placé au centre de l’oeuvre de la Génese , de la création ( La9ad KaRRamna Bani Adam ) comme nous l’enseigne le Saint Coran,  mais cela ne saurait être la cas, sans le principe d’Egalité et le devoir de veiller à cette égalité ,dans une société ou les citoyens sont,en principe des frères , unis comme une bâtisse (Yachouddou Ba3douhou Ba3da)comme dit le saint prophète.

Un autre facteur ,le plus significatif , à mon sens de cette schizophrénie de nos concitoyens qui se jettent dans les bras du salafisme dont le plus obscurantiste ,le salafisme takfiriste ,c’est dû surtout l’état d’ignorance et de végétation intellectuelle dans laquelle les y avaient jetés des décennies de politiques Makhzénienne de manipulation et d’utilisation de la religion à des fins machiavélique pour maintenir la population dans un état de dépendance où la religion est utilisée comme un puissant stupéfiant  … 

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Les SALAFISTES, une espèce à part ?
Pour être plus clairOn les regarde comme s’ils nous étaient étrangers, des sortes de barbares ! Eh ben non, c’est trop facile de s’en débarrasser avec bonne conscience en plus ! Ils ne constituent pas une race à part, une espèce sui generis. Ils sont comme vous et moi le produit du même système, plus même le fruit de la même logique. La solution serait alors globale pour eux comme pour nous tous.
Le système dont les groupes dominants fonctionnent en vase clos avec leurs postes, leurs entreprises, leurs fermes, leurs écoles, leurs vacances, leurs voitures… en a exclu du monde qu’il a plus ou moins marginalisé, avec une école en lambeaux et une économie sans avenir.
Et ils sont nombreux : les pseudo intellos qui divaguent, les intellectuels dans leur tour d’ivoire, les alcoolos, les diplômés chômeurs, les partis en dérive, les jeunes révoltés déboussolés, les salafistes en tout genre, les Hara kiri, les paumés, les immolés par le feu en puissance, et tout le reste.
Ce sur quoi je voudrais attirer l’attention : S’ils sont là, c’est qu’ils expriment une partie de nous-mêmes, certes exagérée, déformée, mais relevant de nous. Tous, autant que nous sommes, n’avons pas une attitude claire et tranchée vis-à-vis du religieux, de la liberté vis-à-vis de cette instance. C’est ce manque de clarté qu’expriment les salafistes, cette part de nous-mêmes non dite, ce refoulement. Autrement dit ils sont l’expression de notre culture archaïque encore sur bien des plans et dont les acteurs manquent de courage. Alors nous devons nous en prendre aussi à nous. Ayons le courage de nous regarder en face !