L’agonie de l’école publique marocaine :par Nourdine Tallal .

L’agonie de l’école publique…

Le colon nous a légué de grandes et belles écoles avec des cours de récréation entourées d’arbres majestueux… Des écoles qui en imposaient et où on dispensait un enseignement de qualité…

Un enseignement qui a permis à des enfants issus des classes populaires de gravir l’échelle sociale et d’atteindre les sommets…

Nos gouvernants nous ont construit des écoles en préfabriqué… Des écoles low-cost pour un enseignement low-cost ! Qui produit des chômeurs diplômés désabusés et désorientés…

L’école publique a donc été désertée par les classes moyennes, à leur corps défendant ! Lesquelles se sont précipitées vers les écoles privées… Le piège s’est refermé sur eux ! C’était la première partie du plan…
Une qualité à peine supérieure mais un décor pompeux pour en mettre plein les yeux… Et un coût exorbitant !

Maintenant, il vous reste toujours les écoles étrangères si vous voulez garantir un avenir à votre progéniture. Comment, vous n’avez pas les moyens ? Alors, circulez, on n’a pas de temps à perdre!

Aujourd’hui, on brade les écoles publiques héritées du protectorat au profit des prédateurs immobiliers… C’est la deuxième partie du plan !

Que voulez-vous ? Ces écoles sont excellemment situées en centre-ville et de moins en moins fréquentées… Le gouvernement invoque, là, sa propre turpitude ! Et l’État a besoin d’argent…

A ce propos et toujours dans le même esprit de « rationalisation » budgétaire, le projet de loi de finances 2021 prévoit une réduction drastique du budget !

Pas le choix… Il fallait faire des arbitrages… Et on ne va quand même pas rogner sur le train de vie de l’État…

N. TALLAL

merci frère Tallal pour cet article concis mais pertinent et qui en dit long sur l’école marocaine entre les Colons d’hier et ceux d’aujourd’hui..
Au moins ceux d’hier mettaient du cœur à l’ouvrage……!

Zine Bensrhir.

21 juillet 2020