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Le fou d’Elsa

Posté par abc10 le 30 janvier 2021

« Le Fou d’Elsa » : Une oeuvre magistrale de Louis Aragon qui atteint les cimes de la beauté et de la sensualité poétique .la prose d’Aragon n’a pas de pareille.
inspirée par  » Majnoun Layla  » le Fou de Layla  » l’oeuvre poétique mythique de la littérature arabe.
Dans le « Le Fou d’Elsa » : Louis Aragon follement amoureux de son égérie Elsa Triolet ,nous transporte dans le temps en Andalousie musulmane , plus précisément à Grenade avec ses poètes et ses troubadours .

Zine Bensrhir

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Etre authentique..

Posté par abc10 le 30 janvier 2021

Être authentique c’est être soi-même , et c’est pas donné à tout le monde car justement la plupart des gens portent des masques et « jouent » des personnages dans la grande scène de la vie :
C’est fou ce qu’on peut être schizophrène aujourd’hui en essayant de s’adapter à cette société malade.

Voila pourquoi j’ai un faible pour les inadaptés , les fous , et les marginaux.

Zine Bensrhir.

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L’Hubris sioniste..par Jacob Cohen

Posté par abc10 le 25 janvier 2021

L’Hubris sioniste.

Définition : Chez les Grecs anciens, tout ce qui, dans la conduite de l’homme, est considéré par les dieux comme démesure, orgueil, et devant appeler leur vengeance Celui qui ne respecte pas la limite fixée par cet ordre premier commet un acte d’Hubris, de démesure. Ce crime est puni par le châtiment de Némésis, divin et irrévocable puisqu’il entraîne l’anéantissement pur et simple de l’individu.
On est tenté de faire un parallèle avec l’évolution du sionisme. Non que cette idéologie soit la première depuis les Grecs anciens à se lancer dans une aventure de cet ordre. On peut évoquer la fin des empires, y compris coloniaux, qui n’avaient pas su adapter leurs ambitions aux réalités nouvelles. Imaginons ce que seraient devenus l’empire japonais s’il n’avait pas attaqué l’Amérique et le Reich hitlérien sans l’invasion de l’URSS.
Le sionisme à ses débuts, je parle de ceux qui sont venus de l’empire russe pour le mettre en pratique, cherchait désespérément une terre pour se réaliser. L’Ouganda et le Birobidjan auraient été un pis-aller. Comme on dit familièrement en sport, les premiers responsables auraient signé les yeux fermés pour le plan de partage onusien de 1947.
Mais la concrétisation de leur projet n’allait pas les amener à baisser les bras. Bien au contraire. Les décennies de luttes dont des actions terroristes spectaculaires contre les Anglais, et l’environnement arabe hostile, les pousseront à toutes les aventures militaires, dont la série de représailles dévastatrices contre les Palestiniens et l’agression tripartite contre l’Egypte en 1956.
La guerre de 1967 va marquer un tournant dans leur perception. Guerre minutieusement préparée et victoire éclatante, que la propagande avait rendue légitime car empêchant un « nouvel holocauste ».
Que faire de cette victoire ? Ben Gourion, qui n’étant plus au pouvoir avait certainement une vision plus politique et historique, avait suggéré d’échanger tous les territoires conquis sauf les lieux saints juifs de Jérusalem contre une paix véritable. Ce qui aurait pu se faire avec les garanties de la communauté internationale. Et le rêve sioniste originel se serait réalisé.
Mais c’était sans compter avec l’ivresse de la victoire. Israël avait multiplié par 5 ou 6 sa superficie. Le monde arabe était sonné. L’Occident était sous le charme. Les Israéliens pavoisaient, se croyaient désormais invincibles. Leurs généraux étaient devenus des demi-dieux. On ne cessait pas de fêter les glorieux soldats. De nouvelles pages musicales et littéraires ancraient dans l’inconscient collectif les prises de Jérusalem, du Golan, du Sinaï, de Charm El Cheikh, des villes bibliques de Cisjordanie.
Comment renoncer à tout cela ? Et surtout, pour signer une paix avec qui ? On s’engage dans une vraie paix – « la paix des braves » comme s’était illusionné bien naïvement Yasser Arafat en 1993 – avec un adversaire que l’on respecte, avec lequel on pense entrer dans une collaboration positive, et en qui on a une certaine dose de confiance.
Mais les Arabes ! Je suis toujours surpris par la méconnaissance de certaines élites arabes sur les sentiments que leur portent les sionistes. Le mépris serait un mot très faible. Je vous invite à retrouver les déclarations du Rav Ovadia Yossef, la plus haute autorité spirituelle du monde séfarade en Israël. On connaît les discriminations qu’avaient subies les juifs venant des pays arabes. On les traitait d’ « arabes », la plus grand insulte dans la bouche d’un sioniste historique.
Certes, les sionistes sont prêts à signer la paix avec les Arabes, mais une paix qui ne leur demanderait aucune concession, aucune reconnaissance des droits légitimes du peuple palestinien, aucune réserve sur les territoires conquis en 1967. Une paix de vainqueur qui impose ses conditions. Une « pax israelana » comme elle s’est réalisée récemment. Une paix qui n’entraîne pas la fixation du régime sioniste dans des frontières rigides et définitives, laissant ouvertes des possibilités d’extension.
Ces paix séparées ne feront que les renforcer dans leur intransigeance, et dans leur conviction, bien ancrée dans l’écrasante majorité des Israéliens juifs, que « décidément les Arabes ne comprennent que le langage de la force ».
Ainsi l’Hubris sioniste s’entretient et se renforce de cette dynamique, renvoyant toute solution politique juste et raisonnable aux calendes. Ils attendent la reddition, en particulier celle des Palestiniens qui devront se contenter d’un bantoustan sous contrôle israélien.
Israël se sent invincible, au sommet de sa puissance. Il contrôle quasiment l’Amérique, l’Europe ose à peine broncher, l’Inde la Chine et la Russie le traitent avec respect. Ses services secrets font trembler le monde, même leurs alliés. Le Mossad a probablement participé à l’assassinat de Kennedy pour lui faire payer son opposition à l’armement nucléaire israélien, comme il a tiré les ficelles des « attentats » du 11 septembre. L’affaire Epstein à elle seule lui permet de contrôler et de faire chanter toutes sortes de personnalités grâce à des milliers de vidéos compromettantes.
Cependant, contrairement à la plupart des régimes qui se sont laissé emporter sans réserve par leur ivresse dominatrice, le régime sioniste a conservé, de sa grande époque socialiste et libérale, une liberté étonnante d’analyse et de contestation. Citons pour mémoire le documentaire avec six anciens patrons des services secrets affirmant que la poursuite de l’occupation et de la colonisation signeront la fin du projet sioniste. Ou le numéro 2 de Tsahal Yair Golan déclarant que l’atmosphère du pays, avec les ratonnades en Cisjordanie et surtout après l’adoption de la loi sur la nation du peuple juif qui légalise certaines formes de racisme, lui rappelait le début de l’Allemagne des années 30.
Mais rien n’y fait. On ne veut pas entendre ces Cassandre. Le pays fonce comme un train fou vers son destin d’empire régional indestructible, gangrené de plus en plus par un messianisme mystique qui rêve de reconstruire le troisième Temple sur les « ruines » de la Mosquée Al-Aqsa. La tendance fondamentale de la société le mène inexorablement vers cette issue, quand bien même il ferait mine de résister.
Un fait récent illustre ce délire de puissance et d’invulnérabilité. Israël a décidé de faire vacciner sa population, au-delà de 16 ans jusqu’à présent, même les femmes enceintes, avec les vaccins à ARN, dont on sait peu de choses et qui commencent à produire des effets négatifs à travers le monde. Mais rien ne les arrêtera, malgré l’étendue de nouvelles contaminations, de variants étrangers et locaux et de décès en surnombre. C’est comme un défi que le régime sioniste lance à la face du monde.
L’homme n’apprend rien de l’Histoire. On finira avec cette illustration qui nous vient des Romains.
À Rome, la cérémonie du triomphe des généraux victorieux obéit à des règles censées prévenir les accès d’Hubris et éviter tout débordement d’ego. Ainsi, dans son char, le général défile accompagné d’un esclave qui se tient derrière lui. Ce dernier lui murmure à intervalles réguliers la célèbre phrase : « Memento mori » (« Rappelle-toi que tu es mortel »). Un procédé pour s’assurer que l’esprit de l’homme ne s’enflamme pas. Car l’Hubris est un feu qui consume l’âme avec des désirs de grandeur et de richesses.
Jacob Cohen
25 janvier 2021

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Suprématie juive..par mon ami israélien Paul Doukhan

Posté par abc10 le 15 janvier 2021

SUPREMATIE JUIVE

Plus de 14 millions de personnes vivent entre le Jourdain et la mer Méditerranée, dont environ la moitié sont des juifs et la moitié des Palestiniens. Il est communément admis que la région est divisée en deux régimes distincts: À l’intérieur des frontières souveraines d’Israël – un régime démocratique permanent gouvernant environ 9 millions de personnes, tous citoyens israéliens. Dans les territoires occupés par Israël en 1967 – un régime militaire temporaire régnant sur quelque 5 millions de sujets palestiniens.

Est-ce vraiment le cas?

Cette distinction acceptée ignore les faits cruciaux: que cette réalité «temporaire» persiste depuis plus de 50 ans; que des centaines de milliers de colons juifs vivent dans plus de 280 colonies permanentes en Cisjordanie; et qu’Israël a annexé de jure Jérusalem-Est, et de facto annexé le reste de la Cisjordanie.

Plus important encore, cela obscurcit le fait que toute la zone est organisée selon un principe : faire progresser et perpétuer la suprématie d’un groupe – les juifs – sur un autre – les Palestiniens.

 

Cette politique est mise en œuvre par Engineering Space. Pour les Juifs, toute la zone est ouverte et contiguë (sauf Gaza).

Pour les Palestiniens, il est divisé en unités distinctes:

1 | Sur le territoire souverain d’Israël, les Palestiniens représentent environ 17% des citoyens de l’État. En tant que citoyens israéliens, certains droits leur sont accordés, mais ceux-ci ne sont pas égaux à ceux de leurs homologues juifs.

Pour les Palestiniens, il est divisé en unités distinctes:

2 | À Jérusalem-Est , qu’Israël a annexée en 1967, les quelque 350000 Palestiniens qui y vivent sont définis comme des résidents permanents d’Israël – un statut révocable qui leur permet de vivre et de travailler en Israël, de bénéficier des prestations sociales et de l’assurance maladie, et de voter aux élections municipales. élections, mais pas nationales.

Pour les Palestiniens, il est divisé en unités distinctes:

3 | En Cisjordanie , plus de 2,6 millions de Palestiniens vivent dans des dizaines d’enclaves déconnectées sous un régime militaire rigide et se voient refuser leurs droits politiques.

Pour les Palestiniens, il est divisé en unités distinctes:

4 | Dans la bande de Gaza , environ 2 millions de Palestiniens se voient également refuser leurs droits politiques. En 2005, Israël a retiré ses forces et démantelé ses colonies; en 2007, le Hamas a pris le contrôle. Depuis lors, Israël a maintenu Gaza sous blocus tout en contrôlant presque tous les aspects de la vie de l’extérieur.

 

Dans chacune de ces unités territoriales, Israël décide quels droits accorder aux Palestiniens. Aucun d’entre eux ne bénéficie des mêmes droits que les juifs.

Le régime utilise plusieurs méthodes pour promouvoir la suprématie juive:

Terre

Israël travaille à «judaïser» toute la région, traitant la terre comme une ressource principalement destinée à profiter à la population juive. Les communautés juives sont établies et développées, tandis que les Palestiniens sont dépossédés et enfermés dans de petites enclaves surpeuplées.

Depuis 1948, Israël a repris 90% des terres de son territoire souverain et construit des centaines de communautés juives, mais pas une pour les Palestiniens (à l’exception de plusieurs communautés construites pour concentrer la population bédouine , après les avoir dépossédées de la plupart de leurs droits de propriété ).

Terre

Depuis 1967, Israël a également mis en œuvre cette politique dans les Territoires occupés, dépossédant les Palestiniens de plus de 2 000 km 2 sous divers prétextes. En violation du droit international, il a construit plus de 280 colonies en Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est ) pour plus de 600 000 citoyens juifs. Il a mis au point un système de planification distinct pour les Palestiniens, conçu principalement pour empêcher la construction et le développement, et n’a pas créé une seule nouvelle communauté palestinienne.

Citoyenneté et immigration

Les juifs vivant n’importe où dans le monde, leurs enfants et petits-enfants – et leurs conjoints – ont le droit d’immigrer en Israël et de recevoir la citoyenneté, même s’ils choisissent de vivre dans les territoires occupés.

Citoyenneté et immigration

Les Palestiniens qui vivent dans d’autres pays ne peuvent pas immigrer dans les zones contrôlées par Israël – même si eux, leurs parents ou leurs grands-parents y sont nés et y ont vécu. Leur seule option est d’épouser une personne qui détient déjà un statut dans ces domaines.

 

Les Palestiniens qui vivent dans une unité territoriale ont du mal à obtenir un statut dans une autre. Selon la loi israélienne, les Palestiniens des territoires occupés ne peuvent pas bénéficier d’un statut permanent en Israël ou à Jérusalem-Est même s’ils épousent des Israéliens.

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Le Maroc renoue avec les pratiques d’un État policier

Posté par abc10 le 15 janvier 2021

En ces temps de crise mondiale liée COVID-19, les sécuritaires marocains n’ont pas trouvé mieux que de s’adonner à un spectacle d’espionnage de mauvais gen re, faisant du royaume, pour la énième fois, la risée de la communauté internationale.

Tout récemment, les réseaux sociaux se sont enflammés après la diffusion, par un média marocain proche du pouvoir, d’extraits vidéo où l’on voit dans une chambre une personne nue, ressemblant à maître Mohammed Ziane, avocat et chef du Parti marocain libéral (PML), en compagnie d’une femme qui serait sa cliente, Wahiba Kharchich, une ex-officier de police, réfugiée actuellement aux États-Unis.

Les affaires de mœurs, la technique du régime marocain pour faire taire les voix critiques
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Alors que l’avocat a ouvertement accusé la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) d’être derrière cette vidéo, sa cliente n’a pas hésité un instant, preuves à l’appui, à qualifier de « règlement de comptes » l’opération fomentée à son encontre par les services de renseignement.

Et pour cause : en 2016, l’ancienne officier de police a porté plainte pour harcèlement sexuel contre son supérieur hiérarchique – des faits qui remonteraient à 2014 –, le chef de la police d’El Jadida, Aziz Boumehdi, un proche d’Abdellatif Hammouchi, patron de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et de la DGST.

La plaignante était à l’époque responsable de la cellule de police chargée de la lutte contre les violences faites aux femmes. En dépit de son statut particulier, sa plainte a été classée sans suite par le parquet, alors que, sans surprise, le juge d’instruction a décidé de ne pas poursuivre le chef de la police d’El Jadida.

Le régime du roi Mohammed VI, qui se prétend libéral en matière de mœurs, l’utilise pour déstabiliser ses opposants et jeter sur eux le discrédit moral

Dans ce genre de scandales liés à des affaires de mœurs, le département de la Justice fait souvent corps avec le ministère de l’Intérieur.

Dans ce cas de figure, la partie plaignante s’expose à des pressions, voire des représailles de la part de l’administration, surtout lorsque des sécuritaires ou des hommes du sérail sont impliqués.

Le régime du roi Mohammed VI, qui se prétend libéral en matière de mœurs, l’utilise pour déstabiliser ses opposants et jeter sur eux le discrédit moral. On ne compte plus le nombre d’affaires dans lesquelles le régime accuse les dissidents d’adultère, de harcèlement ou de viol, qui se transforment rapidement en scandales sexuels grâce aux relais offerts par une presse de caniveau.

Bouachrine et Raissouni
En 2011, par exemple, les services de renseignement ont divulgué des photos de Nadia Yacine, fille du leader d’Al Adl Wal Ihsane (mouvement islamiste), l’accusant de trahison conjugale en Grèce.

En 2016, les autorités ont arrêté deux responsables du Mouvement unicité et réforme (MUR) également pour adultère.

Ces deux dernières années, trois journalistes du quotidien arabophone Akhbar Al-Yaoum, qui dénonce régulièrement les abus du pouvoir, ont été arrêtés pour des affaires dites de « mœurs » : le directeur du journal, Taoufik Bouachrine, a été condamné à quinze ans de prison ; Hajar Raissouni, la nièce de deux intellectuels hostiles au pouvoir, accusée d’avortement illégal et finalement graciée ; et Soulaiman Raissouni, accusé d’avoir tenté de violer un homosexuel en 2018 via un post diffusé par un faux profil Facebook !

Maroc : Omar Radi juge sa condamnation « disproportionnée »
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En 2019, ce fut le tour d’Omar Radi, journaliste et militant des droits humains, d’être mis en détention pour des accusations ayant une relation avec les « mœurs ».

L’affaire de l’ex-officier de police et de son avocat et chef du PML, Mohammed Ziane, vient nous démontrer, une fois de plus, l’incapacité du roi Mohammed VI à composer démocratiquement avec les voix de l’opposition qui dénoncent l’autoritarisme et aspirent à l’État de droit et des libertés.

Et ce n’est certainement pas avec des traquenards et des campagnes de calomnie fomentées par les renseignements que le pouvoir pourra garantir sa pérennité.

Avec une police apparemment au-dessus de la loi, dirigée d’une main de fer par Abdellatif Hammouchi, Mohammed VI se trouve ainsi pris en otage par les sécuritaires. Son régime a ainsi régénéré le modèle d’un « État policier » que son père confectionna durant une dictature marquée par les « années de plomb ».

Sinon, comment expliquer le silence assourdissant du ministère public, lequel n’a pas jugé utile d’ouvrir une enquête sur-le-champ, une procédure d’usage à prendre après la diffusion suspecte d’extraits vidéo qui portent gravement atteinte aux droits et aux libertés individuelles des citoyens ?

Des sécurocrates au pouvoir
Piqués au vif, les sécuritaires ont décidé de monter au créneau pour désamorcer une affaire qui semble avoir échappé à tout contrôle.

Première erreur dans l’affaire Mohammed Ziane : Abdellatif Hammouchi a commencé à faire le ménage autour de lui, espérant étouffer une affaire qui pourrait prendre des proportions démesurées.

Celui qui aime qu’on le présente comme le « superflic du royaume » a, pour rappel, été accusé d’être impliqué dans la torture de l’ex-champion du monde de boxe Zakaria Moumni, dans le centre de détention secret de Témara. La plainte déposée par le boxeur a été classée sans suite.

Il n’a pas hésité à démettre Abdelhak Al Khayam de son poste à la tête du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), bras armé de la DGST, à quelques semaines du départ de ce dernier à la retraite.
Redoutant, fort probablement, qu’il fasse l’objet d’une enquête judiciaire préjudiciable, Abdellatif Hammouchi a préféré nommer Al Khayam comme chargé de mission auprès de lui au sein de la DGST.

Selon le ministère de l’Intérieur, certaines personnes, dont Mohammed Ziane (en photo), ont récemment utilisé les réseaux sociaux et sites électroniques pour discréditer des institutions sécuritaires nationales (AFP)
Selon le ministère de l’Intérieur, certaines personnes, dont Mohammed Ziane (en photo), ont récemment utilisé les réseaux sociaux et sites électroniques pour discréditer des institutions sécuritaires (AFP)
Deuxième erreur : la sortie hasardeuse du ministère de l’Intérieur qui vient se substituer au ministère public, alors que c’est au parquet de commenter la diffusion de la vidéo compromettante.

Sans citer Mohammed Ziane, ni Wahiba Kharchich, ni leurs relais sur les réseaux sociaux, un communiqué du ministère de l’Intérieur, publié le 4 décembre par l’agence officielle MAP, fustige les sorties sur les réseaux sociaux et plusieurs sites de « certaines personnes » qui attaquent l’institution de la police.

Le ministère condamne ainsi « les allégations malveillantes et les déclarations irresponsables » émises contre des institutions sécuritaires nationales et déclare se réserver le droit de recourir à la justice.

Sans daigner se concerter réellement avec le chef du gouvernement – comme lorsqu’il proposait vigoureusement la prorogation de l’état d’urgence sanitaire –, le ministre de l’Intérieur Abdelouahad Laftit a préféré soutenir Hammouchi en prenant la défense de la police avant même qu’une enquête judiciaire du parquet soit ouverte sur la diffusion suspecte de la vidéo en question.

L’absence prolongée de Mohammed VI inquiète les Marocains
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Troisième erreur : deux jours après ce communiqué hasardeux, le 6 décembre, c’est le directeur central de la police judiciaire en personne, Mohamed Dkhissi, qui a été invité par la M24, la chaîne officielle de la MAP, à donner une interview dans laquelle il a tenté en vain de soigner l’image écornée de la police et du renseignement au Maroc.

De nombreuses contre-vérités ont émaillé l’intervention, savamment orchestrée, du patron d’Interpol au Maroc. Il a notamment essayé de discréditer Wahiba Kharchich alors que les rapports sur ses aptitudes professionnelles attestent de son parcours exemplaire depuis qu’elle a rejoint l’institution policière en 2003.

Espérant blanchir le responsable de la police d’El Jadida des accusations de harcèlement sexuel à l’encontre de l’officier de police, Mohamed Dkhissi a aussi essayé de jeter le soupçon sur l’intégrité des témoins alors qu’un document signé et légalisé par un témoin dans cette affaire, consulté par Middle East Eye, atteste que des responsables sécuritaires lui auraient proposé des pots-de-vin pour ne pas témoigner en faveur de la plaignante.

Comble de ce fiasco, le directeur général de la police judiciaire va même jusqu’à calomnier Wahiba Kharchich en évoquant, sans scrupule et sans aucune obligation de réserve, l’implication de son frère dans une histoire d’avortement illégal !

Des médias aux ordres
Quatrième erreur : les sécuritaires cherchent à étouffer l’affaire « Wahiba-Ziane » en œuvrant laborieusement à dédouaner Abdellatif Hammouchi de toute responsabilité dans des actes d’espionnage, d’intimidation ou de violence.

Dans une interview accordée à un influenceur marocain le 5 décembre, depuis sa résidence aux États-Unis, Wahiba Kharchich affirme avoir été filmée par les services de renseignement d’Hammouchi, pendant qu’elle prenait sa douche avec sa petite fille de 7 ans dans une chambre d’hôtel au Maroc.

Si jamais cela venait à être confirmé, cela constituerait une atteinte grave aux libertés des individus dans un pays où l’impunité des responsables de l’État est devenue monnaie courante.

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Cinquième et dernière erreur : afin d’entériner les thèses volatiles du régime, les services de renseignement continuent bassement à faire appel à une presse de caniveau et à des médias aux ordres.

Ainsi, ces médiateurs du Makhzen (Palais royal) bénéficient de subventions publiques pour s’adonner à des pratiques de lynchage des opposants, souvent avant même que ces derniers ne soient jugés de leurs délits et crimes présumés.

Les partisans de cette presse de service sont organisés et même soutenus par des « professionnels » de la presse, à l’instar de Younes Moujahid, secrétaire général du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) et membre du bureau politique de l’Union socialiste des forces populaires (USFP).

Dans un communiqué, publié le 4 décembre, la SNPM a pris le parti des sécuritaires en protestant vigoureusement contre « les insultes dégradantes proférées par Mohammed Ziane contre les médias et les journalistes ».

Un « État policier » en marche
À y voir de plus près, il n’est pas exagéré d’affirmer que le régime de Mohammed VI est en train de basculer entre les mains des sécuritaires.

Les coudées franches, Abdellatif Hammouchi et ses sbires se permettent ainsi d’outrepasser leurs prérogatives sous prétexte de préserver la stabilité et la pérennité du régime.

Dans leur entreprise sordide, les « flics de Sa Majesté » n’hésitent pas à mettre à genou le département de la Justice. Dans les faits, celui-ci finit la plupart du temps par adopter le parti pris de l’administration ou de ses représentants, au détriment des citoyens, surtout parmi les opposants.
Et si on ajoute à cela la compromission de journalistes indignes, on pourrait avancer, sans grand risque de se tromper, que le régime de Mohammed VI vient de confirmer, une fois pour toutes, son penchant pour le « tout sécuritaire », où le droit est phagocyté par les rapports sordides du renseignement, les accusations calomnieuses, l’intimidation et la violence contre les opposants, aussi bien au Maroc qu’à l’étranger.

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Les ingrédients, somme toute, d’un « État policier » avec lequel Mohammed VI semble renouer après un peu plus de deux décennies de règne marquées par une oppression remarquable des libertés et une aggravation de la crise socioéconomique.

Renforcés par les mesures exceptionnelles liées à l’état d’urgence sanitaire inhérent au COVID-19, les sécuritaires du service jouent aux apprentis sorciers en piétinant impunément les droits et les libertés individuelles.

Alors que se resserre l’étau sur les opposants à l’intérieur, nombreux tentent l’expérience de l’exil afin de pouvoir dénoncer librement l’autoritarisme du régime. Sous prétexte de combattre le terrorisme, lequel est nourri par la précarité et l’endoctrinement religieux qui sévissent dans le royaume, Abdellatif Hammouchi est en train d’exposer le régime de Mohammed VI à un danger imminent : la décrédibilisation de la police.

Avec l’« affaire Wahiba-Ziane » et la fragilité déconcertante de la thèse des sécuritaires, les rangs de l’opposition pourraient ainsi se renforcer à l’étranger, notamment aux États-Unis.

Après l’ex-officier marocain des Forces armées royales (FAR) Mustapha Adib, fervent opposant du régime de Mohammed VI, qui vit lui aussi en Amérique, c’est maintenant au tour d’une ancienne officier de police d’y trouver refuge pour défendre librement sa cause après avoir sollicité l’intervention du roi.

Installés aux États-Unis, les opposants marocains auront probablement plus de chance de faire entendre leur voix, surtout avec l’arrivée du président Joe Biden à la Maison-Blanche.

Installés aux États-Unis, les opposants marocains auront probablement plus de chance de faire entendre leur voix, surtout avec l’arrivée du président Joe Biden à la Maison-Blanche

L’actuel chef de l’administration américaine est considéré, non sans raison, comme un fervent défenseur des droits humains et des libertés individuelles, au même titre d’ailleurs que sa vice-présidente, Kamala Harris, qui a déjà été saisie du dossier de Wahiba Kharchich par le biais de son conjoint.

Un affront politique pour Mohammed VI, qui aura probablement davantage de difficultés à convaincre l’administration Biden, contrairement à celle de son prédécesseur, de continuer à fermer les yeux sur les dérapages des sécurocrates marocains, dont certains sont proches des services secrets américains, à commencer par Abdellatif Hammouchi.

Il est vrai que ce n’est pas une mince affaire au regard de l’ancrage de la monarchie dans les milieux politiques américains. La majorité des politiciens n’accordent pas un intérêt particulier à la situation dans la région. Mais un jour, ils se rendront compte que l’une des raisons de la montée de l’extrémisme violent au Maroc, qui menace le monde occidental et l’Europe en premier, est justement la répression des libertés individuelles par des régimes autocratiques.

Tout compte fait, on pourrait, malgré tout, espérer que les « apprentis espions de Sa Majesté », eux qui ont pris tant l’habitude d’opérer dans l’ombre du prince, se retrouvent davantage sous les feux des projecteurs de l’oncle Sam et des pays démocratiques d’Occident. Or, malheureusement, la réalité semble attester du contraire.

Le mardi 29 décembre 2020, une source à la DGSN a fait état de l’interpellation de l’historien et défenseur des droits humains Maâti Monjib. Après des années de persécution et un lynchage médiatique affligeant, ce dernier a été directement présenté au parquet des crimes financiers à Rabat pour un présumé blanchiment d’argent.

INTERVIEW – Maâti Monjib : « Le régime marocain s’est spécialisé dans l’affaiblissement des élites »
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Abstraction faite de la véracité ou non de cette accusation, qualifiée d’ailleurs d’« obscène et mensongère » par Monjib, on aurait bien souhaité que l’État fasse preuve de pareille « célérité » à vouloir respecter la loi dans des affaires avérées de blanchiment d’argent, impliquant notamment l’entourage royal, selon les révélations des Panama Papers.

Bien pire, alors que des journalistes et des militants des droits de l’homme croupissent en prison, on a du mal à comprendre comment le régime continue de tolérer une justice à deux vitesses, comme dans le cas de cet ancien ministre socialiste, Khalid Alioua, poursuivi pour dilapidation de deniers publics et qui, après seulement neuf mois de détention, a bénéficié en 2013 de la liberté provisoire, afin d’assister aux funérailles de sa mère.

Alors que son procès est encore ouvert, l’homme est toujours libre dans la mesure où il n’a jamais été inquiété par l’appareil judiciaro-policier, lequel semble avoir pris le régime de Mohammed VI en otage.

Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique éditoriale de Middle East Eye.

Aziz Chahir
Aziz Chahir est docteur en sciences politiques et enseignant-chercheur à Salé, au Maroc. Il travaille notamment sur les questions relatives au leadership, à la formation des élites politiques et à la gouvernabilité. Il s’intéresse aussi aux processus de démocratisation et de sécularisation dans les sociétés arabo-islamiques, aux conflits identitaires (le mouvement culturel amazigh) et aux questions liées aux migrations forcées. Consultant international et chercheur associé au Centre Jacques-Berque à Rabat, et secrétaire général du Centre marocain des études sur les réfugiés (CMER), il est l’auteur de Qui gouverne le Maroc : étude sociologique sur le leadership politique (L’Harmattan, 2015).

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Le Manifeste de l’indépendance et la résistance marocaine par Allal S.Bouchikhi

Posté par abc10 le 11 janvier 2021

Le manifeste de l’indépendance et la résistance marocaine.

Ce n’est pas par hasard que le Centre Cinématographique Marocain (CCM) a été créé le 8 Janvier 1944, c’est à dire 3 jours avant le manifeste de l’indépendance. Cette coïncidence avait une explication politique. Les autorités du protectorat français avaient besoin de produire des films de propagande pour contrer les revendications du nationalisme marocain.

La présentation du Manifeste de l’indépendance le 11 janvier 1944, dont on commémore le 77-ème anniversaire ce lundi , constitue une étape charnière sur le chemin de la lutte nationale pour la liberté et l’indépendance; même si d’aucuns pourraient qualifier, à juste titre, cette commémoration de mascarade, de la contrefaçon de l’histoire et de la reconstruction tardive d’une mémoire confisquée par les clercs traditionnels du Makhzen, comme me le rappelait mon ami Fouad, en ces termes: « dire que c’est ce manifeste qui a tracé la voie de la lutte nationale contre le colonialisme, c’est vite aller en besogne, et de participer ainsi à un « révisionnisme » impensé, intolérable parce que ce témoignage est ingrat envers celles et ceux qui se sont soulevé(e)s contre les crimes commis par les « pacificateurs » français au profit de leur sbires locaux et bien avant même 1912 et, biensûr, avant la fausse date de 1944 et la fausse liste des nationalistes auto-proclamé(e)s, avec (une seule femme qui de surcroît, loin d’être comme notre Antigone âabdiya, Kharboucha) . Ingrat également envers de nombreuses régions qui ont écrit par le sang, tant de manifestes restés dans la culture officielle de l’oubli. »

J’ai l’honneur et la fierté d’appartenir à cette célèbre famille de l’Oriental et l’Ouest algérien, les Oulad Sid Cheikh (les Bouchikhi) qui a payé un lourd tribut dans sa lutte contre l’invasion française, bien avant 1912 et bien après 1944.
Le célèbre Bouâmama Al-Bouchikhi de Figig a marqué l’histoire de la résistance de l’Oriental et de l’Algérie grâce notamment, aux vaillantes tribus Angades: Hmiyane, Chraga, Bni Hssan, Sajjaâ…

Quoi qu’il en soit, la commémoration du manifeste de l’indépendance traduit un appel pour les générations montantes à contempler et à tirer les leçons de la citoyenneté positive.
En effet, comme mon ami le professeur Omar Lachguer, homme des armes et des lettres, la lecture de l’histoire marocaine, ancienne ou contemporaine est nécessaire afin de construire une personnalité marocaine libre, fière de son identité, son histoire et sa civilisation ; mais cette histoire doit être, dans son ensemble, expurgée de tout ce qui l’a altérée par le retrait, la falsification, les mensonges délibérés ou en raison de l’ignorance ou de la négligence de la documentation historique…
La présentation du manifeste d’indépendance, le 11 janvier 1944, est un acte important dans l’histoire du mouvement national, pour de la lutte contre le colonialisme . Mais l’histoire de ce document a également besoin d’une étude critique afin de distinguer le vrai du faut. Il y a un désaccord concernant le nombre de signataires, leur identité et leur position au sein du mouvement national. Robert Rézette est le premier à parler de 58 dans son livre  » le Nationalisme Marocain » il est repris par d’autres. Dans les bulletins du parti de l’Istiqlal on avance un nombre supérieur : 66. Les deux ne sont pas exacts selon certains pôles de mouvement national tel que le professeur Abdallah Ibrahim Marrakchi. Il y a peut-être des signataires, dont les noms n’ont pas été inscrits sur le document, ainsi que ceux qui ne l’ont pas signé et dont les noms y figurent.

Quoi qu’il en soit, après la présentation du manifeste d’indépendance, la bourgeoisie politique s’est mise en retrait et a laissé les masses populaires de travailleurs, de portefaix, d’artisans, de paysans, de bergers de marchands ambulants, de gueux et de va-nu-pieds payer le prix de l’indépendance par sang, la torture, la prison, et le suicide militant. l’indépendance acquise, les politiques ont volé au peuple, victime de leurs promesses mensongères, le fruit de son sacrifice ! Qui tendra justice aux vrais héros de la résistance marocaine victimes de la négligence et de l’oubli ?
Où est la vraie histoire de la résistance marocaine ?
Où est le cinéma ( la télévision ) pour immortaliser les personnalités marocaines de la résistance , les faire connaître et leurs rendre la considération historique qu’ils méritent ?
80 000 marocains portent une carte de » résistant  » et profitent ou ont profité de ce statut. L’histoire montre que la plupart d’entre eux n’avait aucun lien avec la véritable résistance et qu’un grand nombre de véritables résistants n’ont pas eu droit à cette fameuse carte mais ils considèrent qu’ils n’ont fait qu’un devoir national et non un service pour lequel il attendent une rémunération ou dédommagement.

En réalité la résistance à l’occupation francaise et espagnole a commencé bien avant 1944 et n’a jamais cessé. Parmi les pages les plus lumineuses de l’histoire de la lutte nationale contre le colonialisme , il y de lieu de citer :
Les des affrontements qui ont lieu dans les confins algéro-marocains dès 1904.
En 1907, la révolte de la Chouiia. El Hajj Hammou, caïd des Oulad Harriz, fils d’un ancien gouverneur de Casablanca, conçut le projet de créer avec l’aide des tribus de la Chaouia une résistance farouche et des opérations d’envergure vont être dirigés contre les étrangers et les collaborateurs. Il commence à Casablanca . Des bateaux de guerre français vont alors bombarder la ville. Il aura fallu onze mois à l’armée francaise pour venir à bout de la révolte de la chaouia au prix de 14 officiers tués et 17 blessés, 86 hommes tués et 377 blessés . Au moins deux mille marocains furent tués pendant ces opérations.
Mars 1912 , le mouvement de protestation qui éclate à Fès suite à l’établissement du protectorat est écrasé dans le sang par l’armée française .
Après les révoltes urbaines, c’est au tour des tribus rurales de lutter contre l’armée française. Dès août 1912, une résistance armée à l’installation française apparaît dans tout Maroc, comptant notamment parmi ses rangs Ahmed al-Hiba, Mouha ou Hammou Zayani, Abdelkrim al-Khattabi et Assou Oubasslam, Maa El Ainine
L’historien Pierre Vermeren souligne qu’il faut « vingt-deux ans de guerre pour soumettre l’ensemble des tribus berbères à l’autorité du sultan désormais défendue par le protectorat.
Un médecin-capitaine français écrira de la résistance dans le Moyen-Atlas qu’« elle atteint les limites de l’invraisemblance .
Les bastions de la résistance sont: Médiouna, Oued Zem , Tadla, Beni Mellal, El Kssiba, Khénifra … Des noms ont marqué notre mémoire, des chefs résistants comme Mouha Ou Saïd d’Ouirra et le célèbre Mouha Ou Hammou Zayani, surnommé par les militaires français  » le roi des montagnes « . Khénifra ne sera prise qu’en 1920 .
En 1921, après le soulèvement Mohamed Raissouni dans le nord ouest, le Rif de la chaîne de montagnes du nord, sous la houlette de Mohamed ben Abdelkrim AI-KHTTABI, se soulèvent à son tour contre le Protectorat espagnol et remportent plusieurs victoires spectaculaires en particulier à Anoual. Cette guerre qui marquera l’histoire de l’humanité par la vaillance des marocains, les moyens déployés et les atrocités commises par l’armée espagnole,( bombardement de la population civile par le gaz moutarde notemment) durera cinq ans. Il aura fallut une alliance franco-espagnole et l’engagement de 165 000 soldats sous le commandement des meilleurs généraux espagnols et francais et de très lourdes pertes dans les rangs des troupes coloniales pour en venir à bout .
En 1932, Belkacem N’Gadi, originaire des Ouleds sidi belkasem Azaroual des redoutables Angad, tribu de la région à l’Ouest d’Oujda donne du fil a retordeau général Henri Giraud dans le Tafilalt

1933 à 1934, c’est d’Assou Oubasslam, qui s’illustrera dans le Haut et l’Anti Atlas en menant des batailles héroïques à Bougafer notemment, contre la crème des généraux français : Despass, Tarrit, Georges Spillmann, Chardon et le général Catroux.
De leur côté les Ait Hdidou ont infligé cinglante défaite à la troupe coloniale avant la fin de cette guerre dites de pacification (1934) ; il s’agit de la bataille de Msdrid le mai 1933.
Dans l’Anti-Atlas, des milliers de guerriers mènent la vie dure aux groupes francais qu’ils savent contrer. Harcelées de toute part, les troupes françaises vont mener une opération d’envergure pour prendre d’assaut le jebel Saghro . C’est là que résident les derniers groupes de résistants de la tribu Aït Atta menés par Assou Oubasslam. Les opérations commencent le 13 février 1933 et durent jusqu’au 10 mars 1934 . Les qualités des troupes motorisées et de l’aviation sont utilisées au maximum . La concentration de troupes la plus importante depuis la guerre du Rif.
Le 20 février 1934 la bataille de Bougafer, également connue sous le nom de «bataille de Saghro» est lancée; elle durera 40 jours. C’est l’un des affrontements les plus féroces des combattants marocains contre les forces coloniales françaises qui avaient alors mobilisé 83 000 soldats et 44 avions militaires, 500 véhicules dont une centaine de blindés, et 10 500 montures, sous le commandement des généraux Henri Giraud, Antoine Huré, Georges Catroux pour attaquer 1 200 combattants d’Ait Atta, commandés par Assou Oubasslam soutenus par des femmes et des enfants.
Après 42 jours de résistance, Assou Oubasslam est alors contraint à négocier. Il descend de sa montagne non pas pour se rendre, mais pour sauver ce qui reste des Ait Atta. Le 25 mars 1933, la vie de 3 000 combattants marocains est sauvée après le décès de 1 300 Amazighs d’Ait Atta, contre 3 500 soldats français. Mais les poches de résistance seront loin d’être anéanties à l’issue de cette bataille.

En 1930, le Dahir berbère qui instaure une division ethnique entre Arabes et Berbères pour mieux ancrer la politique coloniale au Maroc et briser la résistance marocaine a entraîné la première réaction des jeunes nationalistes slaouis et fassis pour s’étendre à tout le pays. Les manifestations pacifiques propagées à travers le pays grâce à l’appel au « latif » relayé par la Pétition du 28 aout 1930 constituent la première réaction nationaliste organisée contre l’occupant et conduira la France au retrait du Dahir Berbère.
Le 22 octobre 1937 Ahmed Boubia, ancien étudiant à l’Université al-Qaraouiyine , organisé avec ses camarades la célèbre manifestation de Khémisset contre la politique coloniale française et contre le Dahir berbère, manifestation à l’origine d’un mouvement de solidarité populaire dans d’autres contrées du Maghreb selon le témoignage même du Président tunisien Habib Bourguiba qui souligne l’importance du soulèvement de Khémisset pour une première coordination de la résistance au niveau du Maghreb.
Cet important épisode historique va conforté les nationalistes et constitue l’acte fondateur de la prise de conscience politique qui conduira une dizaine d’années plus tard à la signature le 11 janvier 1944 d’une nouvelle Pétition, cette fois appelée  » Manifeste de l’indépendance « .

La guerre du Maroc de 1907 à 1937, était tres sanglante. Du côté des Marocains ayant résisté à l’occupation française, on dénombre plus de 100 000 morts, bien plus si l’on ajoute l’énorme hémorragie des tribus rifaines en 1925.
coûta officiellement à l’armée française 8 628 tués dont 622 officiers et 15 000 blessés auxquels s’ajoutent plus de 12 000 goumiers marocains ayant combattu aux côtés de l’armée française.

En ce jour rendons hommage à ses femmes et ses hommes qui ont donné leur vie pour notre liberté et notre dignité, et souvenons nous de ces paroles du grand résistant Assou Oubasslam prononcées avant qui ne dépose les armes:
«Que Dieu bénisse les martyrs et leur pardonnera leurs péchés. Nous avons été créés d’argile sèche et nous y retournons. Espérons que Dieu célébrera cette mémoire dans le cœur de nos enfants»

Allal Sahbi Bouchikhi le janvier 2021.

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La normalisation des relations entre le Maroc et Israhell et Gaza l’oubliee .

Posté par abc10 le 4 janvier 2021

RÉTABLISSEMENT des Relations entre le Maroc et Israhell.

Je fais suite à une publication de l’ami Abdallah Messaoudi .

Dialogue de sourds :pas vraiment entre un homme qui porte le soucis de la cause palestinienne , la cause des causes , car en effet les palestiniens qui sont sur la première ligne du feu , sur les barricades , défendent en fait l’ensemble des pays arabes , car l’entité sioniste dans son projet de Grand Israël projette la destruction des pays arabes de l’Atlantique au golfe persique :ils ont déjà démoli l’Irak ,la Libye et la Syrie par procuration
Cher ami Abdallah Messaoudi : on peut aisément comprendre ton enthousiasme pour cet rétablissement des relations entre notre pays et Israhell , elle était dans Les cartons du palais depuis les années 80 , personnellement je trouve que le Maroc a bien négocier ce Deal , ce marchandage , mais au détriment de nos frères de Gaza ,livrés à eux même face aux fascistes sionistes :le Maroc en signant l’accord sans mettre dans la balance le soulagement du siège du Gaza la martyr , a donné un blanc-seing aux fascistes sionistes et se range désormais avec l’Egypte du dictateur Sissy et les Émirats qui n’ont pas un once de dignité et du Chahama arabe.

Zine Al abidine Bensrhir.

Caen-chemin vert, le 1 janvier 2021.

PayPal.me/BENSRHIR

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Réponse à un flagorneur obséquieux.

Posté par abc10 le 2 janvier 2021

Ma réponse à Abdallah Messaoudi
Je me retrouve dans ces vers incubés par le vin de la haine , dédiés par ce larbin qui se moque des valeureux chantres de la Liberté , cet amour pour la liberté qui devient dans la bouche de ce laquais et de ses semblables  un crime impardonnable : En effet comment demander à des bêtes , élevés dans les cages de la servitude et de la soumission , de la basse-cour , du lèche-babouche et de la fatuité des flagorneries ,  de chérir la LIBERTÉ cette déesse qui éclaire les ténèbres ?

Zine Bensrhir.

Caen-Chemin vert, le. 02 janvier 2021.

PayPal.me/BENSRHIR

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